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J'ai fui la ville d'or où les flots et les filles Se disputent l'amourCar une ombre pesait sur mon coeur qui vacille, Découronnant mes jours.Mes mains n'étreignent plus cette chair palpitante De l'âcre volupté.Mes cyprès et mes pins ont la voix consolante De l'immortalité.Je change de rosier quand l'élan de ma vie Garde encor sur ses traitsD'une part la douleur, d'une autre l'harmonie Qu'augmentent mes regrets.Ils ne sont point porteurs des vaines pénitences Et des chers repentirs ;Ils ne sont les enfants que de cette distance Creusée par l'avenir.Sait-on jamais ce qui vaut mieux d'un paysage,…mehr

Produktbeschreibung
J'ai fui la ville d'or où les flots et les filles Se disputent l'amourCar une ombre pesait sur mon coeur qui vacille, Découronnant mes jours.Mes mains n'étreignent plus cette chair palpitante De l'âcre volupté.Mes cyprès et mes pins ont la voix consolante De l'immortalité.Je change de rosier quand l'élan de ma vie Garde encor sur ses traitsD'une part la douleur, d'une autre l'harmonie Qu'augmentent mes regrets.Ils ne sont point porteurs des vaines pénitences Et des chers repentirs ;Ils ne sont les enfants que de cette distance Creusée par l'avenir.Sait-on jamais ce qui vaut mieux d'un paysage, D'une aurore ou d'un soir ?Malgré la branche offerte à la fleur de passage, De louer mon espoirNe me fait condamner le passé que je laisse. Je dis à mon jardin :Si je puis vivre mieux dans ta claire sagesse Je te donne mes mains.
Autorenporträt
Poète, auteur dramatique et librettiste provençal (1878 - 1921), Emile Sicard fait partie du "groupe de Marseille", puis d'Aix, réuni autour d'Edmond Jaloux, et qui, auprès d'universitaires et d'artistes, réunissait Gilbert de Voisins, Albert Erlande, Joachim Gasquet, Léo Larguier, Paul Souchon, Emmanuel Signoret, ce dernier faisant figure de maître. Il fonde Le Feu : revue mensuelle : littérature, art, science (1905-1943), traitait de l'actualité politique, économique et culturelle sur le plan local et national. Affichant son attachement à Mistral, à la renaissance provençale et à la fraternité des pays d'Oc, la revue revendique la renaissance des provinces et défend la cause régionaliste. Bien qu'écrite en majorité en français, la revue consacre plusieurs articles aux auteurs occitans. Emile Sicard contribue activement à la découverte du Prix Goncourt 1908, Écrit sur de l'eau... roman de Francis de Miomandre publié originellement grâce à la revue Le Feu à cinq cents exemplaires. On doit à Emile Sicard le recueil "Le vieux Port" publié à Marseille aux éditions des "Cahiers du Sud" en 1934.