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" Il n'est pas de sentiment que les philosophes aient plus blâmé, condamné et raillé que l'égoïsme, « l'amour propre » comme dit La Rochefoucauld, l'amour de soi. Aristote y ramène toutes les passions et il faut entendre les passions mauvaises ; tout le Christianisme, par une interprétation peut-être fausse d'une parole de son fondateur, lui livre une bataille éternelle; Montaigne lui-même, cette fleur charmante d'égoïsme aimable, biaise avec son égoïsme et le présente comme un projet d'étudier l'homme en la personne de M. de Montaigne. Pascal dit de Montaigne : « le sot projet qu'il a de se…mehr

Produktbeschreibung
" Il n'est pas de sentiment que les philosophes aient plus blâmé, condamné et raillé que l'égoïsme, « l'amour propre » comme dit La Rochefoucauld, l'amour de soi. Aristote y ramène toutes les passions et il faut entendre les passions mauvaises ; tout le Christianisme, par une interprétation peut-être fausse d'une parole de son fondateur, lui livre une bataille éternelle; Montaigne lui-même, cette fleur charmante d'égoïsme aimable, biaise avec son égoïsme et le présente comme un projet d'étudier l'homme en la personne de M. de Montaigne. Pascal dit de Montaigne : « le sot projet qu'il a de se peindre » et prononce l'arrêt, dont l'égoïsme ne s'est pas relevé : « Le moi est haïssable. » Renchérissant sur Aristote, La Rochefoucauld montre avec acharnement que l'amour propre est la source, non seulement de nos passions mauvaises, mais de ce que nous prenons pour nos vertus, et, plus dangereux déguisé qu'à visage découvert, se fait aimer, comme s'il en avait besoin, sous le masque des qualités qui sont le plus éloignées de ce qu'il est."
Autorenporträt
Auguste Émile Faguet, né le 17 décembre 1847 à La Roche-sur-Yon1 et mort le 7 juin 1916 à Paris (5e)2, est un écrivain et un critique littéraire français. Ami de Francisque Sarcey, il fréquente l¿influent salon de la célèbre « dame aux violettes », Mme de Loynes, où il se lie avec le critique Jules Lemaître à qui il succède, en 1896, au Journal des débats. Il collabora alors à de nombreux journaux et périodiques dont Cosmopolis (1896-1898), Le Gaulois, Le Matin, Le Soleil, la Revue des deux Mondes où il donne une série de portraits de Mme de Staël, Louis de Bonald, Joseph de Maistre, la Revue bleue, et la Revue latine, qüil rédige presque entièrement, la Revue de Paris, la Revue encyclopédique, la Revue des cours littéraires, la Revue du palais, Com¿dia, Conférencia, où il traitait le feuilleton dramatique, l¿histoire, la littérature ou la philosophie. En 1910, il devient collaborateur de Touche à tout6. Il écrivit un nombre considérable d¿ouvrages qui ont formé des générations entières d¿étudiants. Très érudit, écrivain plein de verve, à libre allure, il fut tour à tour brillant chroniqueur et critique subtil, s¿intéressa surtout aux idées et son ouvrage Politiques et moralistes du xixe siècle le révéla comme un fin psychologue. Il publia sur la littérature : Études littéraires sur les xvie, xviie, xviiie et xixe siècles, Histoire de la littérature française, Histoire de la poésie française (de la Renaissance au romantisme), Notes sur le théâtre contemporain, et écrivit de nombreuses études de critique sur Corneille, La Fontaine, André Chénier, Voltaire, Gustave Flaubert, Jean-Jacques Rousseau, Nietzsche. À Honoré de Balzac, il reprochait (en 1887) « ses idées de clerc de notaire de province et les vulgarités de son style7. » Il est également l¿auteur de nombreux ouvrages politiques : Problèmes politiques du temps présent, l'Anticléricalisme, le Culte de l¿incompétence, le Socialisme, le Pacifisme, le Féminisme, le Libéralisme, Questions politiques, la Politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire, ainsi que d¿ouvrages philosophiques : Pour lire Platon, En lisant Nietzsche, L¿¿uvre sociale de la Révolution française. Auteur d¿ouvrages pédagogiques comme Simplification simple de l¿orthographe, l¿Art de lire, En lisant les beaux livres, Initiation littéraire, il composa, dans sa jeunesse, des poésies. L¿Académie française lui décerne le prix Montyon en 1887 et le prix Vitet en 1892. Il était officier de la Légion d'honneur, décoré le 17 octobre 1912 par Jules Lemaître (et chevalier depuis le 2 mai 1892).