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Maurice Blondel, grand philosophe français, s’est attaqué dans cet ouvrage à la question philosophique de l’être. Renouant avec la tradition aristotélico-thomiste, sous l’influence d’une inspiration augustinienne, il nous dévoile une métaphysique de l’être. L'ontologie blondélienne s’attaque notamment, sous le couvert des rapports de l'Être et des êtres, au vieux problème de l'Un et du multiple. Ce penseur religieux n'a eu de cesse de vouloir allier raison et foi, immanence et surnaturel et a marqué de son empreinte la philosophie catholique. Ce livre, par la profondeur et la clarté de ses…mehr

Produktbeschreibung
Maurice Blondel, grand philosophe français, s’est attaqué dans cet ouvrage à la question philosophique de l’être. Renouant avec la tradition aristotélico-thomiste, sous l’influence d’une inspiration augustinienne, il nous dévoile une métaphysique de l’être. L'ontologie blondélienne s’attaque notamment, sous le couvert des rapports de l'Être et des êtres, au vieux problème de l'Un et du multiple. Ce penseur religieux n'a eu de cesse de vouloir allier raison et foi, immanence et surnaturel et a marqué de son empreinte la philosophie catholique.
Ce livre, par la profondeur et la clarté de ses idées, l’heureuse abondance de ses formules et la parfaite sincérité de ses conclusions, nous invite à la réflexion.
EXTRAIT : « Ce n’est pas sans crainte, mais aussi ce n’est pas sans confiance, ni même sans assurance, qu’on aborde le problème de l’Etre et des êtres. Tour à tour l’évidence certaine et le mystère — apparemment impénétrable — s’imposent à nous. Ces deux aspects, également obvies, ne sont pas seulement alternatifs ; ils se mêlent dans notre conviction spontanée ; ils provoquent simultanément notre réflexion ; ils ne parviennent pas à se fondre ensemble ; ils suscitent indéfiniment l’inquiétude métaphysique ; ils ne réussissent pas plus à s’unir ou à se disjoindre dans notre vie et notre spéculation que ne peuvent s’exclure ou s’unifier dans la science physique la notion du continu et celle du discontinu. Première constatation, premier paradoxe, premier problème qu’on tenterait en vain d’esquiver, même alors que maintes doctrines semblent opter tacitement ou délibérément pour l’un ou l’autre de ces aspects dans un chassé-croisé de réalisme équivoque ou d’idéalisme instable.
Mettons-nous donc d’abord, pour ne point risquer de les sacrifier légèrement et indûment l’une à l’autre, en face de ces deux tendances. Nous verrons mieux ensuite ce qui ressort de cette dualité même. »