
L'un Et Le Multiple
Multiculturalisme et justice ethnique
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Jadis appréhendée par anthropologues et sociologues comme signe d'un retard politique ou d'un manque de conscience nationale caractéristique des nouveaux pays d'Asie et d'Afrique, la multi-ethnicité est devenue un des thèmes centraux des discussions politiques contemporaines sous le vocable de multiculturalisme. Partant de ce constat, Ernest Mbonda salue la notion désenclavée du multiculturalisme, le reformule philosophiquement en termes de l'un et du multiple et l'examine dans le contexte d'une philosophie politique en Afrique pour poser le problème de la justice entre les ethnies. La...
Jadis appréhendée par anthropologues et sociologues comme signe d'un retard politique ou d'un manque de conscience nationale caractéristique des nouveaux pays d'Asie et d'Afrique, la multi-ethnicité est devenue un des thèmes centraux des discussions politiques contemporaines sous le vocable de multiculturalisme. Partant de ce constat, Ernest Mbonda salue la notion désenclavée du multiculturalisme, le reformule philosophiquement en termes de l'un et du multiple et l'examine dans le contexte d'une philosophie politique en Afrique pour poser le problème de la justice entre les ethnies. La justice ethnique , soutient-il en substance, exige de faire droit aux revendications ethnoculturelles conciliables avec le respect des droits fondamentaux de chaque citoyen et avec les principes d'égalité, d'unité et de stabilité, et, plus largement, avec le sens de la nation et la poursuite du bien commun. Loin de s'opposer l'une à l'autre, la justice ethnique peut s'envisager, particulièrement en Afrique, comme une manière de consolider l'Etat-nation et un élément de la justice politique. L'auteur y voit une façon plus juste de concevoir la représentation de toutes les composantes d'un Etat-nation à travers une délibération publique où elles peuvent toutes avoir voix au chapitre . Toutefois , contrairement aux thèses multiculturalistes fortes ou aux politiques radicales de la différence , Mbonda défend un multiculturalisme plutôt faible . Il n'accorde à la justice ethnique qu'une valeur relative, voire instrumentale et transitoire pouvant, à long terme, réduire l'importance que les individus accordent à leurs appartenances ethniques. Lukas K. Sosoe (Université du Luxembourg) Ernest-Marie Mbonda nous confronte à un problème épineux, le plus épineux sans doute qui soit donné à la réflexion et à la pratique du politique sur le continent africain. En termes d'inten-sité dans la difficulté, le seul à nos yeux qui lui soit comparable est celui de la religion dans le monde arabo-musulman et peut-être dans les pays multiconfessionnels. La gestion des relations entre ethnies dans le champ politique africain est d'abord, sur le plan de la pratique politique, la confrontation à un monde de violence dont l'un des écrits majeurs de Mbonda avait déjà fait l'exposé et l'analyse. Eugène Emboussi Nyano (Université de Douala)