
Ecoute le vent quand il va tomber
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Dans les ruelles délavées de Bucarest, un homme marche, tombe, se relève, écrit, s'efface. Il s'appelle Adam, mais il pourrait s'appeler autrement, car ce qu'il incarne, c'est le murmure universel de ceux qu'on ne voit pas, de ceux qui ont raté le monde. Écoute le vent quand il va tomber est moins un roman qu'un long soupir jeté sur la ville, une élégie en prose portée par une langue charnelle et blessée. Adam écrit pour les autres. Des lettres d'amour, des mots de rupture, des récits d'adieu. Il vend l'illusion de l'émotion à des anonymes qui en ont perdu la recette. Jusqu'au j...
Dans les ruelles délavées de Bucarest, un homme marche, tombe, se relève, écrit, s'efface. Il s'appelle Adam, mais il pourrait s'appeler autrement, car ce qu'il incarne, c'est le murmure universel de ceux qu'on ne voit pas, de ceux qui ont raté le monde. Écoute le vent quand il va tomber est moins un roman qu'un long soupir jeté sur la ville, une élégie en prose portée par une langue charnelle et blessée. Adam écrit pour les autres. Des lettres d'amour, des mots de rupture, des récits d'adieu. Il vend l'illusion de l'émotion à des anonymes qui en ont perdu la recette. Jusqu'au jour où un certain Sorin Ionescu vient frapper à sa porte. Sorin est un homme seul, amoureux d'un mirage, venu chercher chez Adam les mots qui pourraient, peut-être, le faire exister. Cette demande, presque absurde, va faire dérailler le quotidien d'Adam et l'obliger à replonger dans sa propre détresse. Car ce roman, sous ses dehors de petite histoire, touche à l'essentiel : que reste-t-il de nous quand les mots ne suffisent plus ? Quand la solitude s'installe comme une moisissure lente ? Quand même l'écriture, dernier recours des naufragés, semble trop lourde à porter ?